Tribune de Genève – 05 | 2020
Le Covid-19 propulse le secteur de la télémédecine
La pandémie a eu un effet d’accélérateur sur un mouvement de numérisation de la médecine déjà en marche. «La technologie est mûre, les freins se situent plutôt du côté réglementaire, du manque de connaissances des patients et d’un certain scepticisme à la fois chez ces derniers et chez les médecins».
Un avis partagé par Guillaume DuPasquier, co-fondateur de la start-up lausannoise Domosafety, qui propose des systèmes de suivi à distance pour la santé et la sécurité des patients: «Cette crise sanitaire a permis de gagner 3 à 5 ans en quelque mois».
Innovation soutenue
D’une part, les moeurs des médecins ont évolué grâce à la reconnaissance du suivi à distance. En effet, récolter des données médicales et agir préventivement permet d’éviter des hospitalisations. De l’autre, les patients prennent conscience que des outils existent pour améliorer leur santé et leur sécurité à domicile.
A souligner également, une vraie dynamique au niveau des investissements dans la santé connectée, qui soutient fortement l’innovation, ajoute M. DuPasquier. D’ici 2024, le marché du suivi médical à distance devrait doubler de volume pour atteindre 7,5 milliards d’euros en Europe.
Une télémédecine au service du patient
«Certes, la Suisse a été en avance sur les questions de télémédecine, car les caisses-maladie ont utilisé ce modèle pour réduire leurs coûts et effectuer du gate-keeping, mais ce que nous proposons est totalement différent: nous sommes indépendants et au service du patient», explique le responsable de soignez-moi.ch.